La photographie est pour moi une passion née dans l’enfance, peut-être le jour où j’ai remporté mon premier appareil photo en plastique lors d’une fête foraine. Je crois que j’y ai découvert une manière de voir, de détacher, de choisir aussi certainement. Vers 14 ans, j’ai eu mon premier reflex, et c’est plus tard, à l’université, que j’ai rencontré le monde du laboratoire photo. Dans les années 2000, j’ai décidé d’y consacrer plus de temps et j’ai suivi une année à l’ETPA en parallèle de plusieurs ateliers menés par Jean-Luc Aribaud.
Depuis une vingtaine d’années, je fais également partie du collectif de photographes « VERTIGE », un espace de partage et de création qui alimente mon regard.
Je pratique la photographie de manière intuitive, spontanée, sans me poser trop de questions. J’aime autant la photo de rue qu’expérimenter diverses pratiques comme la surimpression, les tirages spéciaux, les cyanotypes, j’aime métamorphoser l’image, la rendre plus énigmatique. La série Liverpool est issue d’un voyage photographique de 4 jours avec le collectif VERTIGE en 2013. Pas de plan établi, pas d’objectif particulier si ce n’est celui de mon appareil photo. Une seule chose à faire : regarder, observer, extraire de la réalité ce qu’on veut ramener… L’errance est ce qui rend ces voyages fabuleux.
Ce que je retiens de Liverpool : les gens, leur accueil, leur disponibilité. Virginie Granié