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Infos perso |
Classements |
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Prénom : Olivier Sexe : Homme Situation : Non renseigné Date de naissance : 03 Juin 1971 (52 ans) Localisation : Toulouse 31000 |
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Son petit mot |
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Je pratique le théâtre amateur depuis plusieurs années. C'est d'abord une aventure humaine, dans laquelle on ne peut rien faire les uns sans les autres. Une contrainte qui oblique à construire le groupe au fil des répétitions. L'attention aux autres, à leur déplacements et à leur discours est nécessaire. Si la concentration est de mise au moment de jouer, il faut toujours rester attentif à ce qui se passe sur scène. Les imprévus ne sont pas souhaités mais peuvent toujours se produire. La confiance est également indispensable pour créer le lien. Elle se travaille. Si le groupe des acteurs n'existe pas avant de jouer, on ne peut rien faire de bien.
Jouer devant un public est une expérience incomparable. Nous prenons un risque ensemble, même s'il est mesuré. Cette mise en danger relative achève de tisser un lien fort entre les acteurs. Personnellement j'y vois comme un accouchement, la présentation au monde d'un être issue de la rencontre entre un texte, un metteur en scène et des acteurs. Après les mois de gestation qui ont accompagné la préparation de la pièce dans le secret, le fruit de notre travail est révélé au public, il vient à la lumière.
Nous puisons en nous-mêmes les sentiments et les émotions que nous prêtons à notre personnage. La présence du public, d'un regard extérieur, est nécessaire ce transfert. Si nous nous autorisons aussi à nous dévoiler, c'est grâce au quatrième mur qui maintient le public à distance et nous sécurise. Au plan individuel, la définition de la réussite est simple : le public ne doit pas voir l'acteur, mais le personnage. Au niveau du groupe, l'ensemble doit être cohérent pour être puissant : discours, attitude, déplacements. C'est tout le travail du metteur en scène. Aller chercher les forces vives des émotions dans un réservoir mystérieux, à la fois présent et caché, est un effort qui nous coûte, qui nous vide progressivement. On donne de soi. Pourtant cet effort est merveilleux car il nous confère l'impression d'être vraiment et profondément nous-mêmes. Ainsi nous nous faisons passer pour un autre, le personnage, mais pour autant nous ne mentons pas. Ce faisant nous sommes profondément nous-mêmes. C'est le grand paradoxe du théâtre. Peu importe le texte. Il n'est pas une prison, tant que nous y mettons de nous-mêmes. |
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